sábado, 26 de febrero de 2011

Un projet pour minimiser les risques de corruption


 Transparency international (TI) de concert avec la Fondation Héritage cherche à impliquer la société civile haïtienne dans les efforts visant à minimiser les risques de corruption dans l'assistance humanitaire aux victimes du séisme du 12 janvier 2010. Même avant le séisme, Haïti, d'après Transparency international, constituait un « champ fertile » pour les phénomènes de corruption dans les opérations de secours, de relèvement et de reconstruction.

« Institutions fragiles gravement endommagées par la catastrophe ; pauvreté extrême qui rend la population vulnérable à la corruption ; afflux massif et soudain d'aide dans un environnement souffrant d'une pénurie de ressources ; faible capacité technique et financière pour absorber et gérer les flux massifs d'aide », sont, entre autres, les arguments présentés pour montrer que les risques de corruption restent effectivement élevés dans l'assistance humanitaire en Haïti.

C'est dans ce contexte que Transparency international et la Fondation Héritage pour Haïti lancent un projet de suivi de l'aide humanitaire en Haïti. « Ce projet vise à identifier les risques de corruption dans la mise en oeuvre de l'aide post-séisme afin d'aider le gouvernement haïtien, les bailleurs, les agences d'exécution et les organisations de la société civile à améliorer la transparence, l'intégrité, et l'efficacité de tels programmes », précisent les organisations. Plus loin, ils ajoutent : « Les responsables du projet travailleront en étroite collaboration avec le Bureau de performance et anti-corruption de la Commission intérimaire pour la reconstruction ».

Le projet de Transparency international dont la phase initiale est financée par l'Union européenne à travers le Programme Echo, constitue, d'après Philippe Lamarche, le coordonnateur international de TI, un travail de plaidoyer plutôt que de dénonciation. En réunissant sur une même table les différents acteurs impliqués dans l'assistance humanitaire, Transparency international entend éviter en Haïti la répétition des nombreux cas de corruption relevés dans la réponse humanitaire massive après le tsunami en Asie.

Transparency international et Fondation Héritage se proposent de créer un comité de pilotage devant déterminer une approche globale dans le cadre de la mise en oeuvre du projet. Les différentes institutions sélectionnées pour faire partie du comité sont : Bureau du Premier ministre ; Commission intérimaire pour la reconstruction ; L'Unité de lutte contre la Corruption ; L'Office du Protecteur du Citoyen ; Le Collectif haïtien pour la transparence, l'intégrité et l'éthique ; L'Association des médias haïtiens ; Les Nations-Unies (OCHA) ; Institutions financières (la Banque mondiale, la Banque inter-américaine de Développement, la Commission européenne) ; Bailleurs bilatéraux (USAID, Norvège, Canada, France, Espagne, EU) ; Le Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le Comité international de coordination des ONG.

La plupart des représentants des institutions sélectionnées n'étaient pas présents à la rencontre d'information organisée mardi à l'hôtel Karibe sur la mise en place du comité de pilotage.
 

2 comentarios: